vent

les îles du vent

Orcades

photo

Une semaine dans les Orcades, Écosse

avec le photographe Jean-Yves  Guillaume

JEAN-YVES GUILLAUME

reportage photo

Après un reportage sur Lewis et Harris dans les Hébrides extérieures sur les traces de l’écrivain Peter May (voir ArMen n° 228), Jean-Yves Guillaume a cette fois été “aimanté par les mythiques et lointaines Orcades”. Îles du Vent perdues dans les brumes, tout au nord de l’Écosse : “Tout pour me plaire.” Angle de son reportage : “J’ai voulu traduire l’élan mystique qu’elles dégagent par leurs monuments très anciens, les pierres levées, la cathédrale et leurs paysages.” Cet archipel de 67 îles, dont 16 sont habitées, est le carrefour de différents peuples : les lointains Gaëls, les mystérieux Pictes et les intrépides Vikings à partir du VIIIe siècle avec le jarl (comte) Rögnvaldr Eysteinsson. Surnommées “l’Athènes du Nord”, les Orcades regorgent de sites du néolithique, datant de 5 000 ans, avec des lieux connus et reconnus tels que Skara Brae, Ness of Brodgar, Maeshowe… ainsi que des cercles de pierres levées, des tombeaux, des brochs pictes… Cet archipel est depuis très longtemps le carrefour de nombreux échanges maritimes commerciaux et culturels.

îles

Jean-Yve Guillaume

Cet archipel est depuis très longtemps le carrefour de nombreux échanges maritimes commerciaux et culturels.

Kirkwall et Stromness.

En 1469, les Orcades sont passées de la domination norvégienne à celle de l’Écosse et deviennent un centre de pêche au hareng du XVIe au XIXe siècle. Les deux villes principales sont Kirkwall et Stromness.

L’économie s’appuie surtout sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. Stromness est un port de pêche actif, avec “des maisons de granite et des rues étroites qui le rapproche à mes yeux du port finistérien du Conquet”. Kirkwall (8 500 habitants), anciennement Kirkjuvagr, son ancien nom norrois (qui est toujours celui du ferry), demeure le port principal. C’est là que se dresse la cathédrale Saint-Magnus, joyau du XIIe siècle nommé “La Lumière du Nord”. Pour Jean-Yves Guillaume, “elle est unique car elle synthétise deux religions : certes chrétienne mais parfois planent les dieux anciens par quelques statuaires et sculptures évoquant les Vikings”. À propos de ces derniers, “on trouve tout proche de là l’ancien palais des jarls orcadiens”. Curieusement, “des corbeaux montent la garde comme si les oiseaux d’Odin gardaient en mémoire leur devoir de protection des lieux”.

ArMen magazine n°236

Question relief, les Orcades sont plates ou doucement vallonnées, dénuées d’arbres, souvent bordées “d’impressionnantes falaises en strates où nidifient des myriades d’oiseaux de mer”. Seule exception, l’île d’Hoy et son fameux Old Man of Hoy, un piton rocheux de 137 mètres de hauteur séparé de sa falaise qui continue de s’éroder au fil des ans. Tout au long de son périple, les deux photographes se sont émerveillés de “paysages souvent sauvages, splendides, qui rappellent les Highlands”. Il faut encore noter que l’énergie marine s’y développe et, précise Jean-Yves Guillaume, c’est “plutôt prometteur grâce aux vents quasi permanents et aux courants violents du Pentland Firth (le détroit des Pictes) séparant l’archipel de l’Écosse de 12 kilomètres”. (Extrait du magazine)

Hoy

Jean-Yves Guillaume photographe

Old Man of Hoy